Dans le cadre de l’amélioration des conditions d’étude pour les élèves, le village de Diongaga a bénéficié d’un financement avec le SIA (Syndicat Intercommunal d’Assainissement d’Ecuelles, Moret-sur-Loing, Saint Mammès et Veneux-Les Sablons, 77814 - Moret-sur-Loing, France), à travers un partenariat initié par Mme Laurette GOSSO. Ce financement concerne la construction de six (6) latrines sèches à compost dans l’enceinte de l’école de Diongaga. Ce projet est composé de différentes activités: la partie de génie civile, la fourniture de matériel, la plantation d’arbres et la sensibilisation des populations. La mise en œuvre des activités de génie civil et la fourniture de matériel s’est vue confier à l’entreprise GSDEL (groupe des experts au service de la décentralisation et du développement local), l’implantation des arbres a été sous la responsabilité de l’agent des eaux et forêts, la supervision a été confiée à l’ONG ADR (association d’appui aux actions de développement rural), l’animation et la sensibilisation, confiée au CGS (comité de gestion scolaire) de Diongaga. Compte tenu du climat et d’autres contingences, les travaux ont démarré en septembre 2013 pour s’achever en février 2014.
La plupart des écoles de la zone sont confrontées à un problème de toilettes. Les effectifs étant de plus en plus élevés, les blocs de latrines réalisés au moment de la construction des premiers bâtiments sont généralement dépassés. Lors des récréations, une file d’attente se forme autour des toilettes, ce qui pousse certains élèves à uriner dans les coins de la cour. L’insuffisance de latrines dans les écoles affecte plus les filles que les garçons qui peuvent éviter la scolarité lorsqu’elles ont leurs règles. En outre, sur les 2 blocs de 2 toilettes chacun existants pour les 900 élèves de premier et deuxième cycle, l’un était hors d’usage et les garçons et les filles devaient partager l’unique bloc utilisable, ce qui était très mal vu par la population. Ces toilettes sont totalement écologiques, faciles à utiliser et constituent une alternative viable au WC. Elles sont une solution idéale pour les élèves et économique sans fosse septique, ni tout à l'égout. Il n’existe pas de système d’évacuation des déchets (liquides et solides), ni de caniveaux au niveau du village, et aucune structure pour l’instant n’intervient dans ce domaine. Les toilettes sèches choisies pour le projet sont des toilettes à dérivation d’urine pour en faire du NPK pour les arbres fruitiers de l’école de DIONGAGA. Elles contribueront à augmenter l’offre de latrines et décongestionner ainsi la situation. Les excrétas seront utilisés comme engrais organique par les femmes du village de Diongaga dans les champs. Outre un apport important de vitamines dans l’alimentation des enfants (sur le marché 1 pomme est achetée au prix d’1 € et très peu de personnes ont les moyens d’en acheter), ce projet permettra d’accroître les rendements dans les champs des femmes, d’où l’intérêt immense pour Diongaga de ce projet.